Tour de Corse Historique 2021

Après leur succès au 1er Aleria Historic Rally en juin dernier, Christophe Casanova et Stéphane Delleaux s’attribuent la victoire lors de la 21e édition du Tour de Corse.
Sachant que le reportage « Sur le terrain » sera publié dans VHC magazine n°10, en kiosques le 13 novembre, voici en attendant le compte rendu de la tête de course, étape après étape, proposé par l’organisation. (Texte Henri Suzeau)

Photo Appix Média

Samedi 2 et dimanche 3 octobre / Porto-Vecchio

Vérifications administratives et techniques

Lundi 4 octobre / Porto-Vecchio

Vérifications administratives et techniques, séances de roulage

Entamées dès samedi après-midi en raison du nombre pléthorique et sans précédent d’équipages engagés, les vérifications techniques et administratives de la 21e édition du Tour de Corse Historique se sont achevées mardi matin (peu de temps avant le départ, NDLR), sur le port de Porto-Vecchio.

Les 350 voitures inscrites dans les trois catégories éligibles (Véhicules Historiques de Compétition), VHRS (Véhicules Historiques Régularité Sportive), Légende (exhibition sans chronométrage) et leurs pilotes/copilotes représentant 15 nationalités se seront succédés pour satisfaire aux différents contrôles, recevoir leur numéro de course et procéder aux derniers réglages lors des séances de roulage. 

LES FORCES EN PRÉSENCE

Vainqueur l’an dernier de la catégorie VHC, l’équipage Alain et Sylvie Oreille s’élancera aujourd’hui avec sa Porsche arborant le n°1. L’ancien double champion du monde des rallyes en Groupe N tentera de remporter une deuxième victoire consécutive. Autres prétendants à la plus haute marche du podium dans la catégorie VHC, Philippe Gache (victorieux à deux reprises au Tour de Corse Historique en 2011 et 2012) est de retour avec sa Mazda RX7 Groupe B et Vincent Landais (copilote en WRC) à ses côtés. Vainqueur, quant à lui en 2018, Pierre-Manuel Jenot navigué par Slo sera un autre candidat aux avant-postes, au même titre que plusieurs pilotes insulaires. A l’image de Christophe Casanova (2e de l’édition 2020) et Marc Valliccioni (vainqueur en 2017, NDLR) au volant de leur BMW M3. Sans oublier Joël Marchetti (Ford Escort Mk1), Jean-Baptiste Botti (Porsche 911 SC) et plusieurs autres pilotes locaux qui auront à cœur de briller sur leurs terres.

La catégorie VHRS promet également de belles joutes. Brillant animateur du Championnat du monde, d’Europe et de France des rallyes, vainqueur du Dakar en 1993 et de la Coupe du monde des rallyes tout-terrain en 2005, Bruno Saby revient sur le terrain de ses exploits passés (copiloté par Pascal Serre, NDLR). Le vainqueur du Tour de Corse WRC 1986 concilie plaisir de la course automobile historique et engagement pour une cause qui lui est chère : la lutte contre le cancer au travers de l’association « Espoir Isère contre le cancer » (www.espoir-isere-cancer.com), dont sa Ford Capri 2300, identique à celle avec laquelle il participa au Tour de Corse en 1970, portera haut les couleurs. Grand spécialiste des rallyes de régularité, l’équipage constitué de Jean-François et François Nicoules à bord d’une Ford Escort RS 2000 auront aussi une réputation à défendre face à une concurrence nombreuse.

Autre nom prestigieux à l’affiche de cette 21e édition, celui de Bernard Béguin. Quadruple champion de France des rallyes (1979, 1991, 1992 et 1993), Vice-champion d’Europe en 1980, le Grenoblois pilotera une Porsche de son ancien préparateur Louis Meznarie en voiture ouvreuse. Histoire de rappeler qu’il remporta également au volant d’une BMW M3 Prodrive le Tour de Corse 1987, épreuve alors inscrite en championnat du monde des rallyes.

Enfin, signalons la présence dans le parc fermé, lundi après-midi, de Jacques Laffite. Passionné d’épreuves historiques, l’ancien pilote Ligier et Williams (176 Grands Prix de F1 disputés avec six victoires entre 1974 et 1986) est venu accompagner l’équipage Philippe Vandromme/Frédéric Vivier sur leur Lancia Stratos engagée en VHC.

La catégorie VHRS sera la première à s’élancer du parc fermé ce matin à 11h00 en direction de la spéciale ES1 – Col de Pelza/Gualdariccio – longue de 11,573 km et dans laquelle le premier concurrent est attendu à 11h53. Suivra l’ES2 – Levie/Carbini – avec un premier départ à 12h26 pour un parcours de 7,499 km. L’entrée en zone d’assistance de Porto-Vecchio des premières voitures est prévue à 13h16, pour une arrivée au parc fermé trois heures plus tard.

Mardi 5 octobre Porto-Vecchio – Porto-Vecchio

Départ

ES 1/ES 2, arrivée Porto-Vecchio

Les 346 concurrents présents au départ de Porto-Vecchio pour la 21e édition du Tour de Corse Historique se sont élancés mardi pour disputer la première journée du rallye avec deux épreuves spéciales au programme.

En VHC, deux équipages insulaires se sont révélés les plus rapides. Marc Valliccioni copiloté par Marie Josée Cardi a imposé sa BMW M3 lors des deux spéciales. Il devance le couple Oreille, vainqueur du Tour de Corse Historique en 2020, avec leur Porsche lors de la première épreuve chronométrée, puis son compatriote Youness El Kadaoui au volant de sa Porsche Carrera RS. Ce dernier, particulièrement aguerri aux routes de la région pour avoir remporté à quatre reprises le Rallye Régional de Porto-Vecchio se place également au 2e rang du classement général provisoire. Autre pilote local particulièrement attendu cette année, Christophe Casanova (2e de l’édition 2020) termine cette première journée à la 6e place provisoire. « Nous avons connu un début de rallye rendu compliqué par le choix des pneus à utiliser dans la première et la seconde spéciale, expliquait-il à son retour au parc fermé. Il a commencé à pleuvoir sur les derniers kilomètres de l’ES1 alors que nous étions en pneus tendres. La pluie devenant plus intense avant le départ de l’ES2, nous avons décidé de chausser les pneus « pluie ». Dans ces conditions, j’admets avoir eu un peu de mal à me mettre dans le rythme. Ce n’est que le début du rallye… »

Autre candidat à la victoire, Philippe Gache (double vainqueur de l’épreuve en 2011 et 2012), reconnait quant à lui un mauvais choix stratégique de pneumatiques qui le place dorénavant au 10e rang, à une minute du leader. « Tout s’est déroulé comme je l’espérais dans la première spéciale. Nous avons signé un prometteur quatrième chrono pour commercer. Puis, il s’est mis à pleuvoir pour le départ de la deuxième spéciale. Nous avons été les seuls à ne pas mettre les pneus « pluie » et cela s’est traduit par quarante secondes de retard sur le meilleur à l’arrivée. Le rallye est encore long. La Mazda RX7 marche parfaitement, je reste très confiant pour la suite de la semaine. »

Premiers à s’élancer dans les épreuves spéciales de la journée, les équipages du VHRS ont bénéficié d’une route sèche sur l’ensemble du parcours. Bruno Saby, détenteur de l’un des plus beaux palmarès qui soit en rallye, rallye-raid (et Rallycross, NDLR) se classe 13e de sa catégorie dans l’ES1, son copilote et lui se sont bien rattrapés dans l’ES2 en se hissant au premier rang. « Nous sommes assez satisfaits car nous sommes parvenus à nous mêler aux meilleurs de cette spécialité pour le moment. Mais je reste humble par rapport à notre résultat de cette première journée. Nous sommes loin d’en avoir terminé et je sais qu’il faut peu de choses pour rétrograder au classement. »

Mercredi 6 octobre / Porto-Vecchio – Borgo

ES/3-4-5-6, arrivée Borgo

JOUR 2 : EL KADAOUI PREND LES COMMANDES

Ce matin, dès les premières lueurs du jour, les concurrents de la catégorie VHC ont été les premiers à quitter le parc fermé de Porto-Vecchio en direction du Nord de l’Ile pour rejoindre Borgo, deuxième ville étape du parcours, qui accueille pour la première fois le Tour de Corse Historique.

Au programme, quatre-vingt-dix-huit kilomètres d’épreuves spéciales réparties en quatre tronçons. Avec, pour commencer la journée, un asphalte dans l’ES3 rendu très humide par les pluies de la veille. A cet exercice, l’équipage corse El Kadaoui/Zarou (Porsche Carrera RS) s’est révélé le plus efficace, confirmant ses excellentes performances de la veille en signant de loin le meilleur chrono avec 23 secondes d’avance sur le couple Oreille (Porsche 911), vainqueur de l’édition 2020, et 42 secondes sur Vallicioni/Cardi (BMW M3).

Le choix des pneus se compliquait pour l’ES4 en raison d’une chaussée encore imbibée d’eau sur la première moitié du parcours, puis sèche sur la seconde. La Porsche Carrera RS de Youness El Kadaoui se montrait de nouveau la plus rapide devançant de seulement une seconde la BMW M3 de son compatriote et aîné Marc Valliccioni. Le duel entre les deux pilotes insulaires allait se poursuivre au cours des deux spéciales de l’après-midi, tournant cette fois à l’avantage de l’équipage de la BMW M3 qui reprenait 18, puis 6 secondes à celui de la Porsche. Au cumul des chronos de cette deuxième journée, c’est pourtant le duo El Kadaoui/Zarou qui prenait l’avantage pour seulement quatre secondes de mieux au classement général provisoire à l’issue de ce premier tiers du rallye. « Jusqu’à maintenant, notre bilan est bon », estimait le jeune corse. « Mais il va falloir rester très concentré durant toute la suite du rallye. Je me bats contre un adversaire qui possède un super coup de volant et conduit une BMW M3 extrêmement bien préparée », relativisait-il.

Toujours est-il que depuis le début du rallye, Youness El Kadaoui bouscule la hiérarchie habituelle du Tour de Corse Historique et se présente déjà comme la révélation de cette édition. Le jeune insulaire (37 ans) qui n’avait jusqu’alors participé qu’à quelques rallyes nationaux et régionaux, et à une seule épreuve historique – le Rallye du Maroc Historique (2019) – étrenne avec brio son premier engagement en VHC sur asphalte.

 De son côté, Marc Vallicioni est loin d’avoir abandonné toutes prétentions de victoire :

« Nous avons effectué un mauvais choix de pneus dans l’ES3 qui nous a couté 42 secondes. Puis, nous avons fait jeu égal dans l’ES4, malgré des stratégies pneumatiques différentes. Dans l’après-midi, nous avons remporté les deux spéciales et refait notre retard. Preuve que lorsque nous montons les bons pneus, nous nous battons aux avant-postes. C’est rassurant pour la suite. En espérant que la météo ne viendra pas nous jouer de mauvais tours dans les jours à venir. »

En VHRS, le sommet de la hiérarchie est toujours occupé par Kauffman/Pirotte (Porsche 911) en moyenne Haute et par Arnal/Goudou (Mini Cooper S) en moyenne Basse. Tandis que Larroque/Monassier (Ford Escort RS 2000) et Albertini/Albertini (Peugeot 205 GTI) se sont installés en tête, respectivement en moyenne Intermédiaire et Modérée.

Jeudi 7 octobre / Borgo – Calvi

ES/7-8-9-10, arrivée Calvi

JOUR 3 : VALLICCIONI RAFLE TOUT !

Les concurrents de la 21e édition du Tour de Corse ont rejoint Calvi dans l’après-midi de jeudi, ville étape d’une troisième journée de compétition riche en rebondissements.

Après une superbe entame de rallye qui les avait révélés et placés au sommet de la hiérarchie des VHC, Youness El Kadaoui et son copilote Mickael Zaru ont malheureusement été contraints à l’abandon dès la première épreuve spéciale Murato/Ponte Novo. Lancée à pleine vitesse, leur Porsche Carrera RS n’a pu éviter un jeune bovin placé sur la trajectoire. Puis, quelques kilomètres plus loin, l’équipage était victime d’une sortie de route qui compromettait définitivement ses chances de remporter l’épreuve. Profondément déçu de quitter dans ces conditions les commandes de son premier rallye VHC sur asphalte, Youness El Kadaoui reconnaissait également avoir été déstabilisé à la suite du choc avec l’animal. Demeurera ces deux premières journées qui ont vu le nouveau venu rivaliser brillamment avec les tenors de la discipline.

Son principal rival hors course, le duo corse Marc Valliccioni/Marie-Josee Cardi (BMW M3) a confirmé ses excellents résultats des jours précédant en signant le meilleur chrono des quatre spéciales du jour, maintenant ainsi à distance ses poursuivants directs : Alain et Sylvie Oreille (Porsche 911) et Christophe Casanova/Stéphane Delleaux (BMW M3). Malgré sa suprématie (2’40 d’avance sur les deuxièmes et 2’53 sur les troisièmes), Marc Valliccioni restait prudent jeudi soir sur la suite des évènements : « La journée s’est bien déroulée, même si nous avons dû composer de nouveau avec un revêtement de route changeant au gré de la météo qui n’a pas rendu facile le choix des pneus. Il reste encore deux jours et huit épreuves spéciales à courir. C’est loin d’être terminé » concluait-il.

Deux jours de compétition que ses adversaires comptent bien mettre à profit pour tenter de réduire leur écart et maintenir la pression sur l’actuel leader du classement. Vainqueur en titre, le couple Oreille reste plus que jamais dans la course. Pourtant, l’ancien double champion du monde des rallyes en Groupe N a bien cru ne jamais rallier Calvi au volant de sa Porsche. « La boîte de vitesses nous a lâchés dans la dernière épreuve spéciale de la journée. Nous ne pouvions utiliser que le 4e et 5e rapport sur les dix derniers kilomètres. Par chance, nous avons pu aller au bout. C’est un signe ! Nous partirons vendredi matin avec une nouvelle boîte de vitesses… »

Juste derrière, à seulement 13 secondes, un autre pilote insulaire garde intact ses espoirs de victoire. « Nous n’avons pas commis d’erreur aujourd’hui et occupons désormais le 3e rang au classement général provisoire. A l’exception de la dernière, je connais bien les épreuves spéciales qui nous attendent vendredi. Rien n’est encore joué ! »

Le duo Philippe Gache/Vincent Landais ne peut malheureusement plus en dire autant. Revenue aux avant-postes lors des deux premiers tronçons chronométrés de jeudi, leur Mazda a été trahie par la défaillance d’un rotor dans l’ES 9 et n’a pu prendre le départ de l’ES 10. « Nous étions contents de notre rythme. D’autant que pour nous, le rallye allait pour ainsi dire vraiment commencer à partir de l’ES10, première spéciale de l’édition 2021 que je connais. Au même titre que les suivantes. Pour nous, cela s’arrête là. Mais nous reviendrons. Cette épreuve est fabuleuse ! »

En VHRS (Véhicules Historiques de Régularité Sportive), le sommet de la hiérarchie est toujours occupé par Kauffman/Pirotte (Porsche 911) en moyenne Haute, par Larroque/Monassier (Ford Escort RS 2000) en Intermédiaire et Albertini/Albertini (Peugeot 205 GTI) en Modérée. La moyenne Basse est quant à elle désormais menée par l’équipage Aymonville/Heyen (Aston Martin DB2).

Vendredi 8 octobre / Calvi – Propriano

ES/11-12-13-14, arrivée Propriano

JOUR 4 : CASANOVA / OREILLE, LE DUEL FINAL !

Après l’abandon de Youness El Kadaoui mercredi, le rallye a perdu jeudi matin son deuxième leader corse. En tête du rallye depuis la veille, Marc Valliccioni et Marie-Josée Cardi (BMW M3) abordaient la troisième journée de compétition reliant Calvi à Propriano avec une appréciable avance de 2’40 sur le couple Alain et Sylvie Oreille (Porsche 911) et de 2’53 sur leur compatriote Christophe Casanova (BMW M3). De quoi voir venir et, le cas échéant, réagir pour maintenir à distance leurs adversaires.

C’était sans compter sur les impondérables inhérents à tous rallyes. Dans la deuxième spéciale du jour (Galeria-Curzo), la BMW M3 de tête partait à la faute et effectuait un tonneau avant de terminer sa chute vingt mètres en contrebas de la route. Il en était terminé des ambitions de victoire du deuxième leader insulaire de l’épreuve. « Nous avions prévu de gérer notre avance en nous calant sur les performances de nos adversaires directs, expliquait plus tard Marc Valliccioni. Malheureusement, nous nous sommes fait piéger dans un virage qui se referme à cause certainement d’une note mal prise. J’ai beau être corse, je ne connais pas toutes les spéciales par cœur. Aucun de nous deux n’a été blessé, c’est l’essentiel. Et la voiture pourra être réparée. La douleur est avant tout morale. Mais nous allons rebondir et revenir ! »

Cet évènement matinal laissait le champ libre à ses poursuivants directs qui allaient en découdre à coups de secondes dans les deux dernières épreuves spéciales. Pour, à l’arrivée, voir pointer en tête du classement général provisoire des VHC le troisième leader… corse depuis le départ de l’épreuve.

Deuxième lors de l’édition 2020, Christophe Casanova tient peut-être sa revanche sur Alain Oreille, vainqueur en titre du Tour de Corse Historique. « Nous y sommes presque, déclarait-il dans le parc fermé de Propriano. Reste à rééditer une journée aussi parfaite que celle d’aujourd’hui. Sans commettre d’erreur et sans connaître de problème technique. Nous allons attaquer dès la première épreuve spéciale pour se jauger et nous verrons bien ! Que le meilleur gagne. Mais ce serait bien que ce soit un Corse ! »

Alain Oreille ne l’entend évidemment pas ainsi. L’ancien double champion du monde des rallyes en Groupe N se sent de mieux en mieux au volant de sa Porsche. « La journée s’est très bien passée. Nous avons réglé les problèmes de suspensions avant et arrière auxquels nous avons été confrontés depuis le début du rallye. Je retrouve enfin ma voiture et une pleine confiance à la piloter à ses limites. Il va falloir attaquer fort lors de la dernière journée pour remonter les sept secondes de retard sur Christophe (Casanova). C’est un pilote sensationnel que j’apprécie beaucoup ! La bagarre va être belle. J’espère que mon expérience va pouvoir me permettre de faire la différence. »

Les pronostics sont ouverts. Un deuxième succès consécutif pour le couple Alain et Sylvie Oreille ? Ou la première victoire de Christophe Casanova/Stéphane Deveaux au Tour de Corse Historique ? Les quatre tronçons chronométrés qui constitueront ce final à suspens départageront les deux concurrents et offriront un superbe vainqueur à la 21e édition de ce rallye de légende.

En VHRS (Véhicules Historiques de Régularité Sportive), si Kauffman/Pirotte (Porsche 911) en moyenne Haute et Albertini/Albertini (Peugeot 205 GTI) en Modérée conservent l’avantage à une journée de la fin, la tête du classement a changé dans les deux autres catégories. Désormais, Stéphane Blaise/Yannick Albertini (VW Golf GTI Mk1) et Emilio Cabella/Massimo Corinti (Triumph TR3) mènent respectivement en moyenne Intermédiaire et Basse.

Samedi 9 octobre / Propriano – Porto-Vecchio

ES/15-16-17-18, arrivée Porto-Vecchio

JOUR 5 – ARRIVEE : FORZA CORSICA !

Partis de Porto-Vecchio mercredi dernier, les concurrents de la 21e édition du Tour de Corse Historique étaient de retour samedi dans la ville portuaire après avoir bouclé les 1000 kilomètres d’un parcours ponctué de 18 épreuves spéciales.

Sur leurs routes, les pilotes corses se sont montrés intraitables, ne laissant à aucun autre l’opportunité d’occuper la tête de « leur » rallye dans la catégorie VHC. Après le mano à mano vécu durant les trois premières journées entre Marc Valliccioni (BMW M3) et Youness El Kadoui (Porsche Carrera RS), tous deux contraints à l’abandon sur sortie de route, Christophe Casanova (BMW M3) prenait le relève à la veille de l’arrivée. Le pilote de Corte, deuxième en 2020, se retrouvait à la lutte avec le tenant du titre Alain Oreille (Porsche 911). Mais le duel annoncé tournait court. A la sortie de la première spéciale de l’ultime journée de compétition (ES15 Filitosa/Petreto-Bichisano), le double champion du monde des rallyes en Groupe N partait à la faute et abimait irréparablement sa Porsche. Christophe Casanova tenait sa revanche et assurait sa victoire au classement scratch toutes catégories confondues, ainsi que celle de la période J2.

« Nous avons attaqué dès la première spéciale ce matin afin de jauger notre adversaire, expliquait le Corse à l’arrivée. Nous avons remporté ce premier tronçon avec 3 » d’écart sur Alain Oreille. Ce qui portait notre avance à 10 » au classement général provisoire. Puis nous avons appris son abandon. Pour autant, les trois dernières épreuves spéciales n’ont pas été les plus simples à gérer. Il fallait rester concentré et rallier absolument l’arrivée. » Mission accomplie ! Le pilote de Corte réalise son rêve de remporter le Tour de Corse Historique après s’en être approché à deux reprises. Une victoire qu’il annonce déjà vouloir remettre en jeu l’an prochain.

Deuxième du classement général et surtout 1er de la période E à J1 (ce qui lui attribue la victoire officielle de cette 21e édition en application de son règlement), l’équipage porto-vecchiais Anthony Agostini/Jérome Royer (Ford Mk2) complète la suprématie insulaire. « Au départ du rallye et au regard de la liste des favoris, notre objectif consistait à se classer dans le Top 10, relativisait le pilote. En bon connaisseur des routes de la première journée, nous avons attaqué dès le début. Puis, nous avons continué sur un bon rythme et une grande régularité pour, au final, nous retrouver à une place inespérée. Pour un passionné de rallye, de surcroît corse et de Porto Vecchio (ville de départ et d’arrivée cette année), remporter cette épreuve est la plus belle des victoires. Une expérience unique ! »

En VHRS, Kauffman/Pirotte (Porsche 911) s’impose en moyenne Haute et Albertini/Albertini (Peugeot 205 GTI) en moyenne Modérée. La lutte s’est poursuivie jusqu’à l’arrivée pour les deux autres moyennes, Intermédiaire et Basse, remportée finalement et respectivement par Dominique Laroque/Patrick Monassier (Ford Escort RS2000) et Alain Faymonville/Anja Heyen (Aston Martin DB2).

Dominique Larroque et Patrick Monassier remportent la catégorie VHRS en Moyenne Intermédiaire.
Photo AnneBé

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